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son désir, et sa volonté a été aux yeux de Dieu un sacrifice parfait. C’eût été un soutien sensible à une âme comme la sienne d’accomplir de grands ouvrages pour le service de Dieu ; mais elle est menée par une autre voie, par celle qui crucifie davantage, qui, sans rien laisser entreprendre à un esprit courageux, le tient accablé et anéanti sous la rude loi de souffrir. Encore s’il eût plu à Dieu de lui conserver ce goût sensible de la piété qu’il avait renouvelé dans son cœur au commencement de sa pénitence ! Mais non : tout lui est ôté ; sans cesse elle est travaillée de peines insupportables. O Seigneur, disait le saint homme Job, vous me tourmentez d’une