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demeura dans un calme et dans une joie qu’elle ne pouvait exprimer, comme si un ange lui eût appris (ce sont encore ses paroles) que Dieu ne l’abandonnerait pas. Ainsi tomba tout à coup la fureur des vents et des flots à la voix de Jésus-Christ qui les menaçait, et il ne fit pas un moindre miracle dans l’âme de notre sainte pénitente lorsque, parmi les frayeurs d’une conscience alarmée et les douleurs de l’enfer, il lui fit sentir tout à coup par une vive confiance, avec la rémission de ses péchés, cette paix qui surpasse toute intelligence. Alors une joie céleste saisit tous ses sens, et les os humiliés tressaillirent. Souvenez-vous, ô sacré Pontife, quand vous tiendrez en vos mains la sainte victime qui ôte les péchés