Page:Bossuet oraisons.djvu/320

Cette page n’a pas encore été corrigée

à cause qu’ils y succombent et que les autres, qui les ont vues, les ont méprisées ? Ils n’ont rien vu, ils n’entendent rien ; ils n’ont pas même de quoi établir le néant auquel ils espèrent après cette vie, et ce misérable partage ne leur est pas assuré. Ils ne savent s’ils trouveront un Dieu propice, ou un Dieu contraire. S’ils le font égal au vice et à la vertu, quelle idole ! Que s’il ne dédaigne pas de juger ce qu’il a créé, et encore ce qu’il a créé capable d’un bon et d’un mauvais choix, qui leur dira ou ce qui lui plaît, ou ce qui l’offense, ou ce qui l’apaise ? Par où ont-ils deviné que tout ce qu’on pense de ce premier être soit indifférent, et que toutes les religions