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à l’Etat et à la grande reine Anne d’Autriche, on sait qu’avec le secret de cette princesse elle eut encore celui de tous les partis : tant elle était pénétrante, tant elle s’attirait de confiance, tant il lui était naturel de gagner les cœurs ! Elle déclarait aux chefs des partis jusqu’où elle pouvait s’engager, et on la croyait incapable ni de tromper ni d’être trompée. Mais son caractère particulier était de concilier les intérêts opposés et, en s’élevant au-dessus, de trouver le secret endroit et comme le nœud par où on les peut réunir. Que lui servirent ses rares talents ? que lui servit d’avoir mérité la confiance intime de la Cour ? d’en soutenir le ministre, deux fois éloigné,