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heureux. Les mystères lui furent révélés ; l’Écriture lui devint familière ; on lui avait appris la langue latine, parce que c’était celle de l’Église, et l’office divin faisait ses délices. Elle aimait tout dans la vie religieuse, jusqu’à ses austérités et ses humiliations, et, durant douze ans qu’elle fut dans ce monastère, on lui voyait tant de modestie et tant de sagesse qu’on ne savait à quoi elle était le plus propre, ou à commander ou à obéir. Mais la sage abbesse, qui la crut capable de soutenir sa réforme, la destinait au gouvernement, et déjà on la comptait parmi les princesses qui avaient conduit cette célèbre abbaye quand sa