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Prévenons-le, chrétiens, par la pénitence. Qui pourrait n’être pas ému à ce spectacle ? Mais ces émotions d’un jour, qu’opèrent-elles ? Un dernier endurcissement, parce qu’à force d’être touché inutilement, on ne se laisse plus toucher d’aucun objet. Le sommes-nous des maux de la Hongrie et de l’Autriche ravagées ? Leurs habitants passés au fil de l’épée (et ce sont encore les plus heureux : la captivité entraîne bien d’autres maux et pour le corps et pour l’âme), ces habitants désolés, ne sont-ce pas des chrétiens et des catholiques, nos frères, nos propres membres, enfants de la même église et nourris à la même table du pain de vie ? Dieu accomplit sa parole : le