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dans sa vigueur, mais toutes deux d’une si heureuse constitution qu’elle semblait nous promettre le bonheur de les posséder un siècle entier, nous sont enlevées contre notre attente, l’une par une longue maladie, et l’autre par un coup imprévu. Anne, avertie de loin par un mal aussi cruel qu’irrémédiable, vit avancer la mort à pas lents, et sous la figure qui lui avait toujours paru la plus affreuse ; Marie-Thérèse, aussitôt emportée que frappée par la maladie, se trouve toute vive et tout entière entre les bras de la mort sans presque l’avoir envisagée. à ce fatal avertissement Anne, pleine de foi, ramasse toutes les forces qu’un long exercice de la piété lui avait acquises et regarde