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revenir le temps des miracles, où les murailles tombaient au bruit des trompettes, tous les peuples jetaient les yeux sur la reine, et croyaient voir partir de son oratoire la foudre qui accablait tant de villes. Que si Dieu accorde aux prières les prospérités temporelles, combien plus leur accorde-t-il les vrais biens, c’est-à-dire les vertus ! Elles sont le fruit naturel d’une âme unie à Dieu par l’oraison. L’oraison, qui nous les obtient, nous apprend à les pratiquer, non seulement comme nécessaires, mais encore comme reçues du père des lumières, d’où descend sur nous tout don parfait, et c’est là le comble de la perfection, parce que c’est le fondement