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avoir formé de leurs mains (pardonnez-moi ces expressions) ; il me semble que je vois encore tomber cette fleur. Alors, triste messager d’un événement si funeste, je fus aussi le témoin, en voyant le roi et la reine, d’un côté de la douleur la plus pénétrante, et de l’autre des plaintes les plus lamentables, et sous des formes différentes je vis une affliction sans mesure. Mais je vis aussi des deux côtés la foi également victorieuse ; je vis le sacrifice agréable de l’âme humiliée sous la main de Dieu, et deux victimes royales immoler d’un commun accord leur propre cœur. Pourrai-je maintenant jeter les yeux sur la terrible menace du ciel irrité, lorsqu’il sembla si longtemps vouloir frapper ce dauphin même, notre