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une majesté qui n’est qu’un rayon de celle de Dieu. Il était aisé à la reine de faire sentir une grandeur qui lui était naturelle. Elle était née dans une cour où la majesté se plaît à paraître avec tout son appareil, et d’un père qui sut conserver avec une grâce, comme avec une jalousie particulière, ce qu’on appelle en Espagne les coutumes de qualité et les bienséances du palais. Mais elle aimait mieux tempérer la majesté, et l’anéantir devant Dieu, que de la faire éclater devant les hommes. Ainsi nous la voyions courir aux autels, pour y goûter avec David un humble repos, et s’enfoncer dans son oratoire, où, malgré le tumulte de la cour, elle trouvait le carmel