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avec moi, et tout ce qui est à moi est à vous : c’est ce qu’il dit à celui à qui il conserve un plus grand don. Il fallait se réjouir, parce que votre frère était mort et il est ressuscité : c’est ainsi qu’il parle de celui qu’il retire d’un plus grand abîme de maux. Ainsi les cœurs sont saisis d’une joie soudaine par la grâce inespérée d’un beau jour d’hiver qui après un temps pluvieux vient réjouir tout d’un coup la face du monde, mais on ne laisse pas de lui préférer la constante sérénité d’une saison plus bénigne ; et, s’il nous est permis d’expliquer les sentiments du Sauveur par ces sentiments humains, il s’émeut plus sensiblement sur les pécheurs convertis, qui sont sa