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fille, dans un état plus tranquille, donne aussi un sujet moins vif à nos discours, et contentons-nous de penser que dans des occasions aussi malheureuses, dont Dieu nous a préservés, nous y eussions pu trouver les mêmes ressources. Avec quelle application et quelle tendresse Philippe IV son père ne l’avait-il pas élevée ! On la regardait en Espagne non pas comme une infante, mais comme un infant ; car c’est ainsi qu’on y appelle la princesse qu’on reconnaît comme héritière de tant de royaumes. Dans cette vue on approcha d’elle tout ce que l’Espagne avait de plus vertueux et de plus habile. Elle se vit, pour ainsi parler, dès son enfance tout environnée de