Page:Bossuet oraisons.djvu/17

Cette page a été validée par deux contributeurs.
11
de la Reine d’Angleterre.

Royale ſurpaſſe les fortunes particulières. Que s’il a parlé en ces termes du temps du Roy Childebert, & s’il a élevé ſi haut la race de Merovée : jugez ce qu’il auroit dit du Sang de Saint Loûïs, & de Charlemagne. Iſſuë de cette race, fille de Henri le Grand, & de tant de Rois, ſon grand cœur a ſurpaſſé ſa naiſſance. Toute autre place qu’un Thrône euſt eſté indigne d’elle. A la vérité elle eût de quoy ſatisfaire à ſa noble fierté, quand elle vit qu’elle alloit unir la Maiſon de France à la Royale Famille des Stuarts, qui eſtoient venus à la ſucceſſion de la Couronne d’Angleterre par une fille de Henri VII. mais qui tenoient de leur Chef depuis plusieurs ſiécles le Sceptre