ne sont point les nobles, ce ne sont point les puissans qui ont fait un si grand miracle. L’oeuvre de Dieu a esté suivie, et ce qu’il avoit commencé par les humiliations de Jesus-Christ, il l’a consommé par les humiliations de ses disciples. considerez, mes freres, c’est ainsi que Saint Paul acheve son admirable discours, considerez ceux que Dieu a appellez parmi vous, et dont il a composé cette eglise victorieuse du monde. Etc. Les apostres et leurs disciples, le rebut du monde, et le néant mesme, à les regarder par les yeux humains, ont prévalu à tous les empereurs et à tout l’empire. Les hommes avoient oublié la création, et Dieu l’a renouvellée en tirant de ce néant son eglise qu’il a rendu toute puissante contre l’erreur. Il a confondu avec les idoles toute la grandeur humaine qui s’interessoit à les défendre ; et il a fait un si grand ouvrage, comme il avoit fait l’univers, par la seule force de sa parole.
XII.
L’idolatrie nous paroist la foiblesse mesme, et nous avons peine à comprendre qu’il ait fallu tant de force pour la détruire. Mais au