XII. Epoque.
Enfin l’an 800 de nostre seigneur, ce grand protecteur de Rome et de l’Italie, ou pour mieux dire de toute l’eglise et de toute la chrestienté, éleû empereur par les romains sans qu’il y pensast, et couronné par le pape Leon Iii qui avoit porté le peuple romain à ce choix, devint le fondateur du nouvel empire et de la grandeur temporelle du saint siége.
Voila, Monseigneur, les douze epoques que j’ay suivies dans cét abregé. J’ay attaché à chacune d’elles les faits principaux qui en dépendent. Vous pouvez maintenant, sans beaucoup de peine, disposer, selon l’ordre des temps, les grands évenemens de l’histoire ancienne, et les ranger pour ainsi dire chacun sous son etendart.
Je n’ay pas oublié dans cét abregé cette célebre distinction que font les chronologistes de la durée du monde en sept âges. Le commencement de chaque âge nous sert d’epoque : si j’y en mesle quelques autres, c’est afin que les choses soient plus distinctes, et que l’ordre des temps se développe devant vous avec moins de confusion.
Quand je vous parle de l’ordre des temps, je ne prétends pas, monseigneur, que vous vous chargiez scrupuleusement de toutes les dates ; encore moins que vous entriez dans toutes les disputes des chronologistes, où le plus