le presidant[1] et commis que lesdictz Henriet et Poictou en devoint estre penduz et ars.
Et depuis, apres le proces fait et conclut par la court de l’Eglise allencontre dudit sire, fut ledit sire, le vingt cinquiesme jour dudit moys d’octobre, mené au Bouffay de Nantes, ou avoit telle assemblée de gens que ledit Bouffay en estoit aussi comme plain. Lequel sire, apres que le procureur, par son lieutenant, l’accusa d’avoir commis les cas ci dessus touchez et escriptz fut celuy sire, liberallement et sans contraincte, confessant avoir commis lesdictz cas, et que luy fut dit de monseigneur le president qu’il dist son cas tout a plain, et la honte qu’il en auroit vauldroit parti de alegement de la peine qu’il en devroit souffrir par dela ; lequel congneut en jugement que, de son auctorité privée et o port d’armes, il avoit prins la place et forteresse de Sainct Estienne de Mallemort, de laqeulle Geffroy le Ferron estoit seigneur et possesseur par transport, qui de paravant celuy sire luy en avoit fait, et qu’il avoit contrainct et compellé Jehan le Ferron devant ladicte place a la luy rendre, et que, audit lieu de Sainct Estienne, il avait prins ledit Ferron prisonnier et le fait mener a Tiffauges, hors ce duché, ou longuement il avoit esté detenu jucques a ce que, par moyen de monseigneur le Connestable[2], il
- ↑ Pierre de l’Hospital, sénéchal de Bretagne.
- ↑ Le connétable de Richemont, frère de Jean V ; on a vu ses rapports avec Gilles de Rais.
la Trimouille coppie ; iceluy nous requérant et demandant ladicte coppie par nous collationnée sur ledit extrait baillé audit Le Beuff soulz nostre seign, et dudit Pélerin, secrétaire. Et icelle coppie, suivant nostre dicte commission, avons sers et en présence dudit Le Beuff, procureur desdiz seigneur et dame de Loué, déclaré foy estre adjouctée comme audit extraict. La dicte collacion, par nous faicte à Nantes, les dixneuff et vingtiesme jour de juillet et autres jours ensuivans, l’an mil cinq cens trente.
L. le Rouge.
Ch. Pellerin. »
