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GILLES DE RAIS.

marchait, enchaîné comme un malfaiteur, mais le front encore hautain et le regard dédaigneux, en compagnie d’hommes obscurs, coupables comme lui et comme lui enchaînés, vers le château de la Tour-Neuve de Nantes[1]. En passant sous la porte de la forteresse, peut-être qu’il trembla ; c’est que, s’il eut, à ce moment, le sentiment de ses crimes et de sa situation, il dut comprendre que la patience de Dieu était arrivée à son terme et que l’heure de la justice avait sonné.

Le même jour, ou quelques jours après, plusieurs autres de ses complices, et particulièrement la Meffraye, furent arrêtés et jetés dans les prisons de la cour séculière à Nantes[2].




  1. Proc. civ., fo 366, vo.
  2. Proc. ecclés., Dép. de Agathe, femme de Denis de Le Mignon, p. vii.