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cot, de Ticknor, de Longfellow et d’autres écrivains atméricains célèbres. Les romans de Fenimore Cooper sont aussi populaires en Angleterre que ceux de Walter Scott, et un tout petit livre plein d’une grande pensée, vient récemment de faire le tour des trois royaumes.

Je n’ai pas le même avantage que M. Stevens.

Pour les Américains, la littérature française est une littérature étrangère[1]. Les ouvrages français sont recherchés par la classe aisée, désireuse de s’instruire et d’occuper ses loisirs ; mais ils n’en sont pas connus, et il ne suffit pas de les nommer pour les faire connaître.

Je ne veux pas médire des titres, je ne prétends pas qu’ils soient menteurs, mais toujours est-il qu’il est fort rare qu’ils indiquent la tendance et le but d’un livre.

Deux moyens se présentaient : l’un de joindre une note au titre de chaque ouvrage, l’autre de donner {in extenso) la table des matières.

J’ai préféré ce dernier moyen.

Je me suis souvenu qu’un homme célèbre, et qu’on appelait dans son temps le Nestor de la di-

  1. Je n’ai pas l’intention d’être absolu, ce serait non-seulement une erreur, mais encore une injustice, car il y a aux États-Unis des érudits qui connaissent parfaitement la littërature française dans toutes ses branches, entre autres, mon savant ami M. J. G. Cogswell, superintendant de l’Astor Library à New-York.