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pondance, sur des choix à faire pour former ou pour augmenter une collection de livres, et j’ai employé beaucoup de temps à donner des conseils très-incomplets.

M. Henry Stevens, agent littéraire à Londres du Smithsonian Institution, s’est trouvé dans le même embarras que moi (relativement aux livres anglais) ; pour en sortir, il a imaginé de publier une liste des ouvrages dont il conseille l’acquisition ; il a imprimé d’avance les réponses aux questions qui ne lui étaient pas encore faites. Ses amis s’en sont bien trouvés. Je n’ai pas vu de raison pour ne pas suivre son exemple, et je ne sais pas pourquoi ma Bibliothèque française ne serait pas aussi utile que l’a été sa Bibliothèque anglaise[1].

Mais la tâche est plus difficile.

En donnant des renseignements sur les ouvrages anglais, M. Stevens parle aux Américains de leur propre littérature, car tous les auteurs qui ont écrit dans une langue appartiennent de droit au pays où se parle cette langue. Les Américains peuvent revendiquer à juste titre, comme leur appartenant, Shakspeare, Milton, Pope, Hume, Byron et tous les illustres écrivains de la vieille Angleterre, tout comme l’Angleterre s’est déjà emparée de Washington Irving, de Bancroft, de Pres-

  1. My english library. — 1 vo. grand in-18.