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Ceci n’est pas un livre, ce n’est même pas un catalogue, c’est tout simplement un recueil de renseignements à l’usage de mes amis d’Amérique. Cette déclaration m’autorise à présenter quelques courtes explications préliminaires qui me paraissent utiles.

Les relations suivies que j’ai depuis tout à l’heure un tiers de siècle avec les États-Unis, les nombreux amis que j’y compte, les voyages que j’y ai faits, la bienveillance que j’y ai sans cesse rencontrée, ont fait de ce beau pays ma seconde patrie. Quand je suis en Amérique, mes pensées se reportent vers la France, quand je suis en France, elles se dirigent chaque jour vers l’Amérique. Cette préoccupation constante m’a amené à faire une petite découverte qui n’étonnera personne ; j’ai constaté qu’aux États-Unis on se fait une grande et noble idée de la civilisation française, tandis qu’en France on entretient l’opinion la plus erronée sur la civilisation américaine.