moire, et frappèrent Félicien comme l’écho douloureux des derniers mots qu’avait prononcés Cécile.
Enfin il se tourna vers elle :
— Nous ne pouvons rester ici ; pardonnez-moi, ma chère amie, mais je suis obligé de vous demander de me pourvoir d’une voiture.
Cécile, sans répondre, mit son chapeau et sortit ; elle revint un quart d’heure après. Elle n’entra pas dans le salon, et frappa pour s’annoncer. Félicien se présenta ; elle lui dit que la voiture l’attendait. Elle n’était pas reconnaissable : en quelques instants l’atteinte du malheur avait terni son visage et décomposé ses traits.
— Rassurez-vous, mon amie, lui dit-il, ce n’est qu’un contre-temps fâcheux : à bientôt !
Son émotion resta muette encore. À l’écart où elle s’était mise, elle le regarda partir emportant Adrienne. Elle aurait voulu, elle aussi, pleurer, suffoquer, mourir ; mais ce sont des douleurs d’enfant qui se traduisent par des cris et des larmes : il n’y a pas de sentiment humain qui puisse exprimer la souffrance d’un amour mutilé tout vivant dans le cœur.
À la suite de sa crise nerveuse, Adrienne,