divin s’adressant à l’humanité de Jésus-Christ, c’était tomber aussitôt dans l’amour humain. L’auteur a pensé qu’il sauverait cet inconvénient en traitant d’amitié le sentiment qui unit Jésus et Madeleine. C’est toujours le même procédé hypocrite, qui croit transformer les choses en changeant leur nom.
« Il prononça ces dernières paroles comme en se parlant à lui-même, avec une tranquillité qui m’a navrée, parce que j’y voyais une preuve de son endurcissement. Je me suis caché le visage dans les mains pour lui dérober mes larmes. Il a voulu me forcer à le regarder.
« — Tu es charmante, répétait-il, quel dommage que tu sois si obstinée !
« — Oui, vous croyez tout réparer par quelques cajoleries ; mais c’est pour vous que je m’afflige, car vous devriez sentir qu’il est des choses que la critique ne doit aborder qu’en frémissant.
« Félicien a levé les épaules et a continué de m’embrasser. Voilà souvent ses seules réponses quand la discussion est arrivée à un certain point. Ah ! madame, si vous saviez ce qui se passe alors en moi, j’ai peur de mes sentiments. Je suis lasse et irritée, et je ne sais ce qui me