Page:Bosquet - La Normandie romanesque.djvu/437

Cette page a été validée par deux contributeurs.
404
CHAPITRE XIX.

eux, et leur avait déclaré qu’il se disposait à une glorieuse ascension. Ce récit n’obtint pas d’abord beaucoup de crédit ; mais, quelques jours plus tard, il n’eût trouvé que des incrédules, car les pécheurs, en retirant leurs filets des eaux de la Seine, amenèrent un froc et un cadavre qui donnèrent fort à soupçonner que l’ame seule de saint Germer était montée au ciel.

La catastrophe que nous venons de raconter est seulement de tradition populaire, et ne mérite aucune croyance, tous les auteurs ecclésiastiques s’accordant à affirmer que saint Germer, après être demeuré cinq ans dans la grotte de saint Samson, en sortit pour rendre, à son fils Amalbert, les derniers devoirs. Saint Germer ne retourna point à son ermitage ; il fonda un nouveau monastère dans sa terre de Flay, en Beauvoisis. C’est dans cette abbaye qu’il mourut, après l’avoir gouvernée pendant trois ans et demi.