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iv

sion où nous étions donc que, cette fois ; la prédilection du public était déterminée par des motifs sérieux, et qui devaient en assurer la continuité, nous avons tenté, d’après l’avis et les inspirations d’un guide en qui nous avons toute confiance, de concourir, par une œuvre modeste, à ces laborieuses et patriotiques études, entreprises de toutes parts autour de nous. Le but proposé à nos efforts était de rassembler et de décrire ces antiques et persévérantes traditions qui sont une des richesses les plus poétiques de notre province. Ce sujet n’avait été traité jusqu’alors qu’accidentellement et d’une manière tout épisodique ; la recherche des faits véritables et le dépouillement des archives historiques ayant suffi pour absorber les préoccupations de nos savants compatriotes.

Cependant, la matière qui s’offrait à notre étude était si vaste, qu’il eût fallu des labeurs de Bénédictin pour l’épuiser. En effet, si nous nous fussions mise en peine de recueillir tous les récits traditionnels qui ont cours dans nos campagnes, chaque village eût pu nous fournir assez de documents pour remplir un volume. Aussi n’était-ce pas de cette manière que nous devions chercher à compléter notre œuvre ; mais, comme ces innombrables historiettes ne sont, en définitive, que des variantes, plus ou moins piquantes, de certains thêmes superstitieux faciles à développer, nous avons pu