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CHAPITRE CINQUIÈME.

Les Fées.


Origine de la Féerie ; diverses espèces de Fées ; fée d’Argouges et de Rânes ; les Oies du château de Pirou ; danses et cercles des Fées ; les Dames blanches, la dame d’Aprigny, la dame du Pont-Angot, la dame à la Chaise ; Blanches-Mains et Milloraines ; Justice distributive des Fées ; les Fées de la cité de Limes.
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Le temps des fées est passé ; comme puissances surnaturelles, ces gracieuses déités n’ont plus d’ascendant, ni de ressort comme merveilleux poétique. Après avoir défrayé, de leurs faits et de leurs aventures, tant de beaux et longs ouvrages qui enchantaient les loisirs de nos pères, elles en sont réduites à bercer les rêves de nos plus jeunes enfants. Mais ce n’est pas une raison pour leur dénier l’immortalité qui leur fut promise aux beaux jours de leur règne ; la parole évangélique assure la vie éternelle à ceux qui atteindront à la divine simplicité de l’enfance. Des hauteurs de leur souveraineté magique, les fées sont arrivées à cette transformation difficile : espérons en leur avenir !

L’imagination n’ayant plus à se préoccuper des fées, pour qui elle avait épuisé toutes ses facultés créatrices, la science