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Il est de tous points préférable de se rendre compte de la chaleur du fer à dorer en touchant la tige près de la gravure avec le bout du doigt mouillé. La goutte d’eau que l’on dépose là, bouillonne et frise plus ou moins au contact du fer chaud et indique, selon l’expérience acquise, le degré nécessaire à l’opération.

L’élève ayant acquis les notions indispensables à l’empreinte à froid des divers genres et dimensions de fers, suivra la même filière pour s’essayer à les empreindre en or. À cet effet, il est bon, afin de lui venir en aide, de coller au préalable les débris de cuir sur carte ou carton en employant la colle de pâte, de même des toiles anglaises ou françaises que l’on applique à la colle forte claire. Le tout étant bien séché et préparé au blanc d’œuf, etc., puis couché d’or ou d’argent en feuilles selon les formules indiquées ci-dessus, par rapport aux genres de fers à empreindre, il fait alors chauffer l’un d’eux et, après avoir mis la chaleur au point et frotté la gravure sur un cuir bien sec afin de lui enlever la buée ou la crasse que dépose toujours à cette place le calorique employé, il se campe bien d’aplomb au bord de la table.

Il empoigne alors le fer, comme nous l’avons indiqué ci-dessus, avec la main droite, et il le présente au-dessus de la place indiquée, tout en se servant de la main gauche, dont il appuie l’ongle du pouce contre le fer chaud, à seule fin de guider celui-ci jusqu’à ce qu’il touche le cuir. L’opérateur, tout en appuyant, penche légèrement le fer à droite et, méthodiquement, il lui imprime un léger balancement de bas en haut et de haut en bas, partant du côté droit pour finir du côté gauche.

Nous disons balancement léger et méthodique, il suffit de mouvements à peine perceptibles pour les fers