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Les Toiles françaises ou anglaises, en ce qui concerne la dorure à l’or fin, se préparent au blanc d’œuf additionné plus ou moins de vinaigre. On se sert de la gélatine tiède et bien liquide pour les dorures à l’or faux au balancier ; il convient de l’appliquer avec légèreté au moyen d’une éponge fine et très rapidement afin de ne pas altérer la toile.

Préparation du papier pour la dorure à l’or faux au balancier. — Bien qu’il se fabrique couramment des papiers dont l’apprêt est très propice à la dorure, nous espérons être utile en indiquant la préparation suivante que l’on peut appliquer sur les papiers chagrinés et maroquinés. Faire dissoudre à froid, dans un demi-litre d’alcool bon goût ou esprit-de-vin, 100 grammes de gomme laque ; il faut avoir soin de remuer fréquemment si l’on désire une dissolution rapide. On obtient ainsi une espèce de vernis dont le plus ou moins de densité dépend de la qualité des produits employés, ce dont on peut se rendre compte en l’appliquant au moyen d’une éponge fine et plus encore par le résultat que l’on obtient par rapport à la netteté ou à la bonne adhérence des empreintes dorées.

Dorure à la poudre. — Les préparations liquides altèrent plus ou moins certaines peaux, toiles, etc. Il est des tissus sur lesquels il n’est pas possible de les appliquer. On se sert alors de poudres fabriquées exprès et que l’on trouve dans le commerce à de meilleures conditions de prix et qualités que si on les fabriquait soi-même. On se sert d’une houppe ou d’une pincée de ouate fine pour saupoudrer le cuir, la soie, le satin, le papier et la toile sur lesquels on désire empreindre un ornement quelconque. Il en est autrement du velours sur lequel on ne peut appliquer la poudre par le frotte-