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L’application du blanc d’œuf ou glairage se fait soit à l’aide d’une éponge fine et douce qu’il faut au préalable assouplir à l’eau fraîche, soit à l’aide d’un pinceau en cheveux s’il s’agit d’une surface restreinte.

L’encollage d’un certain genre de peaux — telles que le veau, les basanes mates et, en général, les peaux trop poreuses — est indispensable afin qu’il soit permis de leur appliquer la, ou les couches de blanc d’œuf nécessaires à la dorure. On ne doit pas (cela est même nuisible) encoller les peaux sur lesquelles on désire appliquer les gaufrures ; il suffit dans ce cas de les humecter à l’eau fraîche à laquelle on peut ajouter du vinaigre, et ce, au moment d’empreindre filets ou ornements.

Si le sujet comporte également l’empreinte de filets, caractères et ornements dorés, il est toujours loisible d’appliquer, aux endroits destinés à recevoir les dorures, les préparations nécessaires.

Les colles d’amidon ou de farine, préparées selon les formules, en usage, conviennent seules pour la préparation des peaux pour la dorure. Mais il faut avoir soin de les passer, étant refroidies, à travers un tamis ou, ce qui est préférable, de les tordre à travers une toile à grosses mailles pour en détruire caillaux et grumeaux et en obtenir une pâte onctueuse, facile à étendre au moyen d’une éponge fine et douce.

Ayant, par ce qui précède, clairement défini les matières propres à la dorure ainsi que leur préparation, voici comment il convient de les appliquer en vue des besoins de la cause :

Préparation du maroquin du Levant et du maroquin chagrin (peau de chèvre). — Étant donné qu’il s’agit de dorures soignées ou artistiques, le praticien trace tout d’abord au fer à peine chauffé toutes les par-