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Maroquin. — Peau de chèvre ou de bouc. Les plus belles peaux de chèvre nous viennent du Maroc. Ce sont les peaux par excellence, les plus belles et les plus solides en usage pour la reliure des livres.

Membrures. — Ais taillés en biais, garnis à leur partie supérieure d’une bande de fer. Les relieurs qui ne possèdent pas l’étau à endosser s’en servent pour mettre le volume en presse, pour le battage des mors.

Mors. — On donne le nom de mors à la portion du dos des cahiers qui se rabat devant et derrière le volume, pour former à ces places les creux dans lesquels se logent les cartons. Les mors se forment aux flancs du volume, après que le dos a été arrondi et le volume mis en presse. Ce travail se fait à coups de marteau. On dit battre les mors, dresser les mors, nettoyer les mors.

Nerfs ou nervures. — Parties saillantes produites sur les dos de livres, soit par la couture sur nerfs ou sur ficelles, de même que par les diverses imitations, soit en peau ou en carton, de ce genre de couture. On les nomme alors faux nerfs.

Nez. — Plateau mobile du balancier auquel on attache la plaque gravée. Se dit aussi d’un ou plusieurs cahiers, qui dépassent la ligne droite en cousant le volume, et contre lesquels on ne saurait prendre trop de précautions (Voir Préparation à la couture).


Nœuds. — On emploie deux genres de nœuds, pour rattacher les fils en cousant les volumes. Le premier, ou nœud de tisserand, est le plus solide mais le plus