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peau. En soulevant légèrement les parties perforées, on forme des ondulations qui servent à modeler des feuillages, les parties noueuses de certaines branches et même certaines parties de la figure, etc. Ces ondulations, faites d’abord à froid, sont ensuite accentuées au moyen des mêmes poinçons que l’on fait fortement chauffer, ce qui durcit le cuir à ces places et aide à maintenir ces parties saillantes dans la forme qu’on leur a donnée. On a également recours à la ciselure pour abaisser certains fonds auxquels on donne la forme unie ou granulée, selon les besoins de la cause.

On peut également recourir au coloriage pour enjoliver les dessins. On imite ainsi des mosaïques ou tout autre genre, mais il faut avoir soin d’encoller les parties que l’on désire teindre ou colorier. Sans cette précaution, le cuir, qui est très poreux, absorbe les couleurs et les fait changer de tons.

Indépendamment de la reliure, les ciselures sur cuir ont souvent été appliquées sur des coffrets ou autres menus objets de maroquinerie. Certaines applications en ont été faites sur des meubles recouverts en divers genres de cuir ; mais qui, eu égard à leur étendue, n’ont été ornés que de dessins fort simples et sans grande recherche artistique.