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des couleurs à l’huile ; il convient alors, outre l’assise indiquée ci-dessus, d’avoir recours à une couche de métal ; l’or en feuilles est de tous points préférable. On le fait adhérer à la peau au moyen d’une couche de blanc d’œuf, préparé comme pour la dorure sur cuir, voir page 41- L’application du blanc d’œuf se fait au moyen d’un pinceau en cheveux ; on applique l’or en feuilles, immédiatement après, en appuyant et en tamponnant à l’aide d’une pelote d’ouate. Il importe de laisser sécher complètement avant de procéder aux coloriages. La couche d’or en feuilles ou en coquilles sert, non seulement d’assise aux couleurs mais apparaît selon le cas, à travers celles appliquées en couches plus légères ainsi qu’aux endroits laissés intentionnellement à découvert. L’art byzantin se prête admirablement à ce genre de décoration.

Comme nous le disions ci-dessus, le cuir préalablement incisé, modelé et ciselé et que l’on a désigné : eu égard à la plupart des objets que l’on a pu voir dans nombre de nos exhibitions[1] et surtout ce que l’on ne comprend pas, à nos expositions des beaux-arts ; sous le nom de cuir tripoté, ne pouvant être utilisé, tel qu’il convient, pour des reliures. Il nous semble superflu d’en définir plus amplement la technique, que l’on trouve du reste dans des publications spéciales.

Appliqué à l’ameublement, à la maroquinerie, tel que le pratiquent les Frères Mora à Milan ; la maison Colin à Berlin (le cuir Colin), la maison G. Hulbe à Hambourg, Berlin et Francfort, d’autre part, professé à Paris par MM. Saint-André et Dubouchet, et interprêté par des artistes de talent, cet art en ce qui concerne cette destination peut, même à un très haut degré, exciter la curiosité.

Il nous reste à parler du cuir de bœuf incisé et buriné.

  1. WS : exibitions -> exhibitions