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bien forcé de coucher l’or sur le velours après l’avoir gaufré et poudré, mais il est impossible de le fixer. Il faut dans ce cas placer la couverture sous le balancier avec les plus grandes précautions pour ne pas déranger la couchure que le moindre souffle déplacerait, et malgré tous les soins, il se produit souvent des cassures dans l’or, qui forcent l’opérateur à recommencer le tirage. Ceci est assez dispendieux et peut empêcher la réussite complète de l’opération.

Quant à la soie, il importe peu que la couchure se fasse sur les gravures ou sur la couverture, mais il reste toujours la difficulté de ne pas déranger la couchure en la plaçant sous le balancier.

On peut étendre la poudre à dorer sur la soie, au moyen d’une houppe à poudrer. Ce système est même préférable pour les doreurs qui ont de nombreux tirages à exécuter ; c’est ainsi que cela se pratique par les ouvriers qui dorent les griffes sur coiffes à chapeaux, etc. On peut sans inconvénients agir de même pour la dorure sur soie à la main, quand il s’agit de pièces isolées.