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Il est prudent de s’assurer sur un morceau du même velours du degré de chaleur qu’il faut employer, mais il faut que le morceau soit fixé sur un carton avec la même colle qui a servi à la couvrure du volume ou de la couverture. La colle vient en aide à la poudre et se combine avec elle à travers la trame du velours, sous l’action de la chaleur du fer à dorer.

Les soies de tous genres se dorent de la même façon, mais avec plus de facilité que le velours, puisqu’il n’y a pas de peluche à écraser ni qui puisse gêner l’opération. Le traçage se fait à froid, on peut employer les ornements les plus délicats sur ces tissus unis, pour lesquels on se sert de la poudre blanche de Lepage ou blanc d’œuf en poudre.

Il ne faut jamais glairer au blanc d’œuf liquide, ni coucher l’or sur la soie, on ne produirait rien de propre.

La dorure sur velours et sur soie au balancier se fait par les mêmes procédés. Les balanciers avec plaques mobiles sont très pratiques pour ce genre de travail, surtout pour le velours.

On commence par gaufrer les ornements fixés à la plaque, puis on retire celle-ci du balancier et on la retourne en la couchant sur un billot afin que sa chaleur n’abîme pas la table, et un couche l’or double après avoir graissé légèrement toute la surface des gravures. Cela fait, on replace la plaque sous le balancier qui, par son contact, rétablit la chaleur voulue. On profite de cet instant pour saupoudrer la gaufrure. On place alors la couverture sous le balancier que l’on fait descendre sans choc et on serre à la force nécessaire en maintenant la pression pendant quelques secondes. Le nettoyage se fait comme pour la dorure à la main.

Quant aux balanciers sans plaques mobiles, on est