Page:Bosquet - Guide manuel de l’ouvrier relieur - 1903.djvu/88

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

marteau en fer ordinaire ; il met ensuite le volume en presse.

Nous avons indiqué la formation des cahiers par deux planches. On peut aussi former des cahiers de quatre planches en étageant dans le même ordre, c’est-à-dire en plaçant le collage de la planche 2 à côté du collage de la planche 1, puis en posant exactement 3 sur 1 et 4 sur 2 ; on plie alors les onglets des planches 1 et 3, et on fait un pli d’ensemble des 4 onglets réunis.

On peut faire le même montage avec des planches pliées en deux, il faut pour celles-ci des onglets un peu plus larges, afin qu’elles puissent s’étaler bien à plat. Comme il n’est pas possible d’équilibrer la largeur par le dos, il faut pourtant les étager de même dans l’agencement des onglets, sous peine d’avoir un dos trop épais, mais aussi afin que la pression ne fatigue pas trop le pli des planches.

'Montage sur onglets de toile. — Ce montage est de plusieurs genres, on le proportionne selon le format du volume ou l’épaisseur des planches. On prend, pour les onglets de toile, de la percale lustrée plus ou moins fine selon le cas, ou de toiles à calquer que l’on trouve également en diverses épaisseurs. Mais il faut toujours les doubler d’un papier plus ou moins mince, à moins qu’il s’agisse d’un montage sur fonds, c’est-à-dire en joignant deux planches par le fond ou dos.

Le montage est simple, quand il s’agit de planches sur papier de force ordinaire. On colle alors la toile à la planche, et on double cette toile en collant sur la partie restée libre, une bande de papier pour lui donner de la consistance. Le montage est double quand ce papier, au lieu de doubler simplement la toile, s’applique de façon à ce que la planche soit prise entre les deux, ce qui est