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bande de papier par-dessus, et il enduit à la colle d’amidon toute la partie étagée, ou la moitié s’il juge que le nombre en est trop considérable, puis il les place devant lui en les étageant un peu plus pour écarter un peu les parties collées, puis il prend une à une les bandes de 38 millimètres, et il les place successivement sur les parties enduites de colle, qui par la pression des doigts s’élargit à 3 millimètres, proportion qu’il donne à l’application des bandes d’onglets. Les planches à numéros pairs, étant collées, il en fait autant des planches à numéros impairs, en se servant cette fois des bandes de 65 millimètres, il charge le tout d’un poids quelconque et il laisse sécher.

Les collages étant parfaitement secs, l’ouvrier prend la planche numéro 1 et il la place devant lui, l’onglet au bord de la table. Il place par-dessus la planche 2, mais de façon à ce que le collage de cette dernière se trouve non pas au-dessus, mais à côté du collage de la planche 1. Ceci explique le motif pour lequel il a enlevé 3 millimètres en plus, des planches à numéros pairs qui, par cet arrangement, se retrouvent dans les proportions voulues, par rapport à la largeur des planches en général, et servent en même temps de remplissage pour que le dos soit de même épaisseur que le corps du volume.

Les deux planches étant placées, l’une sur l’autre, l’ouvrier plie d’abord l’onglet large qui se trouve dessous, puis il fait un second pli avec l’ensemble et à fleur du dos de la planche 1 ; l’équilibre est alors parfait. Il fait la même opération avec les planches 3 et 4, puis avec 5 et 6 et ainsi de suite. Puis il assure le commencement et la fin du volume comme pour un livre ordinaire. Il égalise alors le volume au dos et en tête, puis il bat les onglets par petites battées, à l’aide d’un