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16 écuin-16 carré, etc. ; l’in-18 a dix-huit feuillets ou trente-six pages, et se nomme in-18 écuin-18 carré, etc., et ainsi de suite.

Le nombre de feuillets ou pages dont se compose une feuille d’impression ne se renferme pas toujours dans un seul cahier. L’imprimeur a grand soin, quand il s’agit de formats de petite dimension, de faire l’imposition ou mise en pages de façon à pouvoir diviser la feuille en deux, en trois et même en quatre parties, pour en former deux, trois ou quatre cahiers, afin de faciliter le travail de la pliure et de la reliure. Ces divisions ne changent en aucune façon la dénomination du format, qui prend toujours le nom du format de papier sur lequel l’impression a été faite.

La dénomination des papiers est d’autant plus inséparable de la désignation des formats, que l’on n’a pu prendre pour bases de ces désignations que le nombre de feuillets que donne chaque feuille d’impression. Un grand nombre de relieurs désignent les formats par : petit et grand in-folio —[1] petit, et grand in-4o — petit in-8oin-8o — grand in-8o et jusqu’à très grand in-8o (?) sans pouvoir se mettre d’accord sur les limites de chacun d’eux, par la raison bien simple que ces dernières désignations manquent de bases précises, et qu’il n’y a que la feuille d’impression qui puisse la donner. Les in-8o comme les autres formats prenant leur source dans les huit dimensions de papier en usage dans la librairie, il en résulte, faute d’adjoindre à chacun d’eux la dénomination de ces papiers, des mécomptes et des discussions aussi embarrassantes que faciles à éviter, si tout le monde se conformait aux règles établies par les éditeurs tant anciens que modernes.

L’in-18 jésus a remplacé dans la librairie française l’in-12 raisin, tous deux étant pliés et brochés ont les

  1. WS : incise — ajoutée