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diverses nuances, d’autres en pâtes de couleurs plus ou moins claires, le tout approprié au genre ou à l’importance du sujet. Les teintes fauves et vert olive sont les plus recherchées pour les volumes dorés sur tranches, pour lesquels on emploie aussi le papier moiré blanc, ainsi que le peigne ordinaire. Les cartonnages en demi-toile, ainsi que les cartonnages classiques, reçoivent des gardes en papier blanc ordinaire, dit papier d’impression.

On varie les gardes des demi-reliures selon les genres. On place habituellement des gardes en papier moiré blanc, ou en papier peigne aux volumes dorés sur tranches, et des gardes en papier marbré ordinaire de divers genres aux volumes à tranches blanches ou jaspées. Il se fabrique une très grande variété de papiers marbrés, tant sous le rapport des dessins que des couleurs, chacun les applique selon ses goûts ; les plus recherchés sont les marbrés, veinés ou ombrés qui font très bon effet. Les gardes étant la partie faible de la reliure, il est prudent d’employer des papiers de bonne qualité ; il en est de même des papiers pour plats dont les qualités et la forme varient selon leur prix de revient. La fantaisie est ici limitée par la nuance des peaux ; il serait de mauvais goût de placer sur des plats de livres des papiers dont la couleur ou tout au moins le fond ne se confondrait pas avec la nuance de la peau.

On emploie en reliure certaines qualités de cartes, soit pour faux-dos ou pour doubler les cartons de reliures soignées. Les cartes simples se fabriquent en diverses épaisseurs, comme les cartons ; les cartes doublées sont celles que l’on fabrique en collant plusieurs feuilles de papier blanc ou teinté les unes sur les autres. On les désigne sous le nom de cartes en deux,