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recouverts en peau ou d’un tissu quelconque. Les plats sont alors couverts d’un papier marbré, approprié à la qualité de la reliure, ainsi qu’à la nuance des peaux, etc., qui recouvrent le dos. Certaines demi-reliures sont fabriquées de façon à imiter les reliures pleines. On couvre le dos en peau de chagrin, et les plats en toile imitant la peau. Un encadrement doré ou gaufré, qui cache la jointure faite toujours très près des mors, donne à ce genre de demi-reliure l’apparence d’une reliure pleine.

Cartonnage et emboîtage. — Ce sont des reliures légères que l’on applique principalement aux livres pour étrennes, ou pour être donnés en prix. Dans l’emboîtage, la couture, l’endossure et les tranches se fabriquent d’une part, et la couverture de l’autre. On couvre cette dernière d’ornements dorés ou en couleurs, puis on emboîte l’un dans l’autre ; ces reliures sont plus ou moins apparentes et se fabriquent à bon marché.

Les cartonnages classiques se font dans des ateliers mixtes On couvre ordinairement le dos en toile et les plats en papier, en utilisant parfois la couverture de la brochure.

Les divers genres de reliure indiqués ci-dessus diffèrent sensiblement par l’exécution. Il y a la reliure d’art, la reliure d’amateur, la reliure de luxe, la reliure de bibliothèque et la reliure usuelle.

Reliure d’art, reliure de luxe, reliure d’amateur. — On confond assez souvent la reliure d’art avec la reliure de luxe. Aux yeux des amateurs, cette différence est pourtant fort sensible. Une reliure peut affecter une grande richesse, être recouverte d’ornements et de joyaux précieux dont le prix est parfois assez élevé,