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mise en presse, couvrure et ébarbage

Les volumes étant cousus, l’ouvrier les bat de tête et de dos, et il les place les uns à côté des autres entre de grands ais, dans la presse qu’il serre fortement (voir fig. 3) ; il laisse sous pression le plus longtemps possible, tout au moins cinq à six heures, puis il desserre la presse.

On procède ensuite à la couvrure, l’ouvrier bat les volumes de tête et de dos et il en place une pile à plat au bord de la table, il passe une couche de colle de pâte sur le dos, et il encolle de même le milieu de la couverture, de façon à ce que l’encollage soit sensiblement plus large que l’épaisseur du dos du volume, mais moins large que la bande de papier que l’on a cousu devant et derrière. Il n’en est pas de même en hauteur qu’il faut encoller du haut en bas. Il place ensuite un volume par-dessus, en l’ajustant d’après l’impression du dos, qu’il voit à travers le papier de la couverture. Il presse alors fortement sur le dos avec la main gauche, il soulève ce qui reste de la couverture, et il l’applique sur le dos et le second plat avec la main droite. Il frotte sur le dos en se servant d’un papier souple et solide, afin de bien faire adhérer la couverture au dos du volume, puis il laisse sécher en le chargeant. Il place ensuite les volumes tête-bêche les uns sur les autres. Certains brocheurs encollent et fixent les couvertures au dos à la colle forte. C’est plus vite fait, mais cette méthode est très pernicieuse au débrochage.

La couverture étant sèche, on procède à l’ébarbage, soit avec des ciseaux ou à l’aide d’une cisaille, la brochure est faite. On rogne parfois la brochure à la machine