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les qualités indispensables à l’exécution d’un travail parfait ; donnons de celle-ci une description sommaire.

Un bâti en fonte servant d’assise et d’encadrement aux diverses articulations de la machine, supporte une table double, en fer, sur laquelle une ouvrière margeuse place une à une les feuilles préalablement posées en tas à côté d’elle. Ces feuilles, ajustées sur pointures correspondantes à celles établies sur la feuille, ou simplement à l’équerre, sont entraînées dans la machine par le premier plioir ou lame émoussée en fer poli qui, la machine étant au repos, domine la table dans le sens horizontal, et qui, une fois la machine en mouvement, descend et entraîne la feuille sous la table dans le sens vertical en la pliant exactement en deux, c’est-à-dire au centre de la marge sur laquelle il a été ajusté lors du réglage de la machine.

Ce premier plioir remonte immédiatement à son point de départ, laissant la feuille debout, mais soutenue par des cordons en métal caoutchouté et en contact avec une seconde lame ou plioir placé sous la table dans le sens vertical et qui, prenant la feuille en flanc, la plie en deux parties égales dans le sens horizontal. Cette seconde opération laisse encore la feuille debout, cette fois en contact avec le troisième plioir ; celui-ci, placé dans le sens horizontal, mais avec la lame à plat, plie alors la feuille en deux en la couchant à plat tout en la conduisant jusqu’à proximité d’une paire de cylindres que l’on peut serrer à volonté et qui s’emparent de la feuille pour la satiner, ou tout au moins accentuer les plis.

Le cahier plié et satiné est alors conduit au moyen de cordons ou tringlettes jusqu’au baquet ou case en équerre où il est déposé, et sur lequel d’autres viennent régulièrement s’empiler au fur et à mesure qu’ils ont subi les opérations décrites ci-dessus.