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de cire, il frotte vivement dans le creux du mors et sur toute la surface de la garde afin que l’adhérence soit parfaite. On peut également se servir d’un papier et d’un plioir, mais nous préférons un chiffon à la cire dont l’action est plus sûre et plus rapide ;

Quant aux gardes moirées, on se sert d’un petit tampon de papier de soie sur lequel la cire est inutile, et qui conserve à la moire son grain et sa fraîcheur.

Le collage des gardes à la française doit se faire à la colle forte, l’humidité des collages à la colle de pâte occasionnerait à la partie de la garde réservée au côté du volume des plissures telles, qu’il ne serait pas possible de les aplanir lors du contre collage.[1] Celui-ci se fait de la même façon que pour le premier système, il n’y a de différence que pour le premier ; dont le contre-collage se fait immédiatement après le placement des gardes et avant le collage sur le carton et dans les mors, et que, dans le second, c’est le contre-collage qui vient après. Quant à l’ébarbage, il va de soi qu’il se fait de même pour les deux systèmes ; l’opération est même plus facile pour le dernier, vu qu’il n’y a qu’un feuillet à couper en tête et en queue.


Demi-reliures avec coins en peau. — La peau pour les coins étant coupée ; l’ouvrier procède à la parure en commençant par amincir les bords, comme il l’a fait pour les rempliages du dos, puis il amincit le centre selon l’épaisseur de la peau, en égalisant le tout avec soin et ne conservant de la chair que ce qui est nécessaire pour ménager la forme du grain et de façon à ce qu’une fois le coin placé, la peau présente à cette place le même aspect que sur les mors.

La parure étant faite, il place les coins les uns sur les autres et il en trempe la chair à la colle de pâte, il

  1. WS :ajout point