les causes excitantes ordinaires des accès, bien qu’ils puissent se manifester en l’absence de ces conditions.
Causes qui retardent les accès. — Un régime substantiel, l’émigration vers des contrées sèches et chaudes peuvent modérer l’intensité de l’affection et en éloigner les paroxysmes. Les marchands de chevaux de la Catalogne connaissent si bien l’influence de cette condition, qu’ils ne craignent pas d’acheter dans nos contrées des sujets fluxionnaires, persuadés que la maladie s’arrêtera lorsque les animaux seront conduits dans leur pays.
État de l’œil pendant les rémissions. — Ordinairement, les lésions consécutives à un premier accès ne sont saisissables que par un examen très-attentif ; d’autres fois, ces lésions sont tellement graves que l’œil a complétement perdu ses facultés fonctionnelles.
On constate souvent à la suite d’un premier accès une teinte terne, feuille morte ou glaucome, reflétée par les milieux de l’œil, le rétrécissement de la pupille, la déviation de l’axe visuel par en bas. Il y a moins de vivacité dans le regard ; le globe oculaire a quelquefois diminué de volume, et l’on aperçoit dans la chambre postérieure de petits filaments qui paraissent suspendus au milieu des humeurs et qui, suivant certains auteurs, appartiennent exclusivement à l’ophthalmie périodique.
Après le deuxième et, à plus forte raison, le troisième accès, ces lésions sont mieux accusées et l’on peut constater en outre le rapprochement des paupières qui fait paraître l’œil rapetissé ; la supérieure présente, vers la partie moyenne de sa longueur, un pli qui détruit la régularité de l’arc qu’elle décrit, de sorte que l’angle nasal de l’œil devient droit au lieu d’être aigu comme à l’état physiologique. Les cils sont souvent tombés et les larmes ont creusé un sillon sur le chanfrein ; la cornée