d’altérations pouvant différer beaucoup par leur nature. L’expérience a démontré qu’elle pouvait être consécutive à certaines maladies aiguës de l’encéphale ou plutôt en être une terminaison, comme aussi dépendre de lésions qui détermineraient, à un moment donné, une irritation, une inflammation de la substance cérébrale, c’est-à-dire une affection aiguë du cerveau. Ce sont là des faits d’observation qui ne sauraient être prévus par l’induction théorique : les études pathologiques ne permettent point jusqu’ici de donner à l’expert des notions suffisantes pour qu’il soit autorisé à affirmer que l’immobilité, dans ce cas, est ou l’effet ou la cause de la maladie aiguë.
M. H. Bouley pense que dans de telles conditions l’expert, après avoir exposé dans son procès-verbal les symptômes qu’il a reconnus, doit faire des réserves à l’endroit de leur signification au point de vue de la rédhibition, et indiquer aux juges que ces symptômes peuvent procéder de la maladie aiguë survenue après la vente. Les magistrats, ainsi mis sur leur garde, prononceront ensuite leur jugement en toute connaissance de cause. Dans ces circonstances, un expert consciencieux doit agir en effet avec la plus grande réserve, afin d’éviter autant que possible de se prononcer contre l’équité.
M. Lafosse, dans son Traité de Pathologie, considère le cas où le vétérinaire à sa première visite constate les symptômes d’un vertige aigu. L’expert ne doit point alors se prononcer immédiatement pour la négative : l’ajournement est nécessaire et on en profite pour traiter l’animal. Si celui-ci guérit ou si l’affection se termine d’une toute autre manière que par l’immobilité, la solution est facile ; mais si, le vertige ayant disparu, l’immobilité