en faire mention et présenter quelques réflexions à ce sujet.
Une question se présente maintenant à examiner : L’immobilité n’a pu être constatée qu’à la suite d’une maladie aiguë qui s’est déclarée pendant le délai et s’est compliquée de phénomènes cérébraux. Conserve-t-elle dans ce cas son caractère rédhibitoire ? Ainsi, pour une fièvre typhoïde avec état comateux, une indigestion vertigineuse, certaines formes d’entérite suraiguë, et surtout les congestions et les inflammations de l’encéphale et de ses enveloppes, comme celles qui peuvent être déterminées par des coups ou par des chutes. Supposons que l’une de ces maladies affecte un cheval récemment acheté, et que l’acheteur ait intenté à son vendeur une action en rédhibition ; que l’expert nommé ait constaté dans ses visites l’existence d’une maladie aiguë compliquée de symptômes nerveux, tels que coma, affaiblissement des facultés sensoriales, titubation, automatisme, etc., etc. Si l’animal guérit mais présente encore avec toutes les apparences de la santé un certain nombre de signes caractéristiques de l’immobilité, sera-t-on en droit de considérer cet état morbide persistant comme antérieur à la vente et constituant un défaut caché dont le vendeur doit être responsable ? En un mot, peut-on dire que l’immobilité existait lors de la vente, avant la naissance de la maladie aiguë ou bien qu’elle dépend de cette dernière affection ?
Les données scientifiques ne permettent pas de résoudre catégoriquement cette question. L’immobilité n’est en effet, comme je l’ai déjà dit, qu’un assemblage de symptômes qui appartiennent, non pas à une lésion unique, bien déterminée, mais à un grand nombre