lité, c’est la difficulté ou l’impossibilité où se trouve l’animal d’exécuter les mouvements en arrière. Quand on veut le faire reculer, il s’accule, tenant les membres antérieurs étendus et labourant le sol ; il peut faire ainsi quelques pas, mais bientôt il s’arrête de nouveau et s’immobilise. Quelquefois il se jette de côté, se cabre et même se renverse en arrière. Ce symptôme se manifeste tantôt à froid au premier examen, tantôt ce n’est qu’après un certain exercice au trot ; enfin, dans quelques circonstances, on ne l’observe que lorsqu’on attelle l’animal à une voiture ou qu’on le charge du poids d’un cavalier.
Ces symptômes n’existent ainsi réunis chez le même sujet que dans des cas exceptionnels ; parfois, ils sont même peu apparents, difficiles à constater ; aussi faut-il alors soumettre l’animal à l’influence des agents qui peuvent faciliter leur manifestation. On sait qu’ils deviennent plus marqués quand le cheval a été fatigué par le travail ; qu’ils sont d’autant plus prononcés que l’affection est plus ancienne. Enfin, l’expérience a démontré que la chaleur solaire augmente leur intensité : il est beaucoup de chevaux immobiles qui, pendant les saisons froides, paraissent guéris et qui éprouvent des récidives dès que les chaleurs de l’été commencent à se faire sentir.
L’immobilité est encore sujette à des paroxysmes qui résultent des conditions organiques plus ou moins obscures dont elle dépend. Les animaux présentent alors tous les caractères d’une affection vertigineuse : à l’écurie, tantôt ils poussent au mur avec tant d’énergie qu’ils s’excorient la peau du front et des orbites, tantôt ils prennent l’attitude du cabrer, les sabots antérieurs portés entre les barreaux du râtelier ou au fond de la