doit attendre la guérison et, s’assurer, avant de porter un jugement négatif, qu’il n’existe pas des lésions de la fluxion périodique en rémission. L’ophthalmie simple peut n’être, en effet, qu’un signe précurseur de cette affection.
Dans certaines contrées de la France, il règne des ophthalmies internes très-graves qui déterminent fatalement la cécité. L’expert peut-il alors se prononcer ? Il le peut, s’il a constaté les caractères des trois périodes ou au moins des deux dernières périodes de l’accès ; dans le cas contraire, il ne doit point conclure affirmativement. Ces ophthalmies se présentent ordinairement au début avec les caractères d’une conjonctivite plus ou moins intense ; il y a trouble de l’humeur aqueuse ou seulement quelques points blanchâtres qui flottent dans cette humeur, sans formation de dépôt floconneux. Cette affection disparaît sans laisser de traces ; mais elle se manifeste de nouveau après un certain temps avec les symptômes primitifs, et alors elle amène la cécité que l’on s’explique surtout par les lésions existant sur le cristallin et l’iris.
Il arrive souvent que ces maladies n’ont pas la physionomie de la fluxion malgré leur intermittence. On ne voit pas la formation et la résorption successives des produits morbides avec retour de l’œil à son état habituel d’intégrité.
La rédhibition doit être admise quoique l’affection fût visible au moment de la vente ; elle doit l’être aussi quand on reconnaît son existence, alors même que les deux yeux sont perdus.
Un cheval est vendu quelquefois comme borgne, comme ayant perdu un œil à la suite d’une fluxion périodique : l’expert constate la netteté de l’autre œil ;