Dire du mal des Dieux, en ce cas, c’est d’un traître ;
N’en disons que du bien : mon empereur peut l’être !
Ris ! sais tu ce qui perd tout dans ce siècle-ci ?
C’est le scepticisme.
Oui, — le fanatisme aussi !
Et toi tu ne dis rien, étranger ?
Non, j’écoute.
Partages-tu l’avis du duumvir !
Sans doute.
Mais ta religion, tes dogmes et ta foi ?…
Pour lui, je vais répondre : il est Juif comme moi ;
Ses traits me sont restés gravés dans la mémoire,
Je le connus jadis et ce fut à sa gloire,
Quoiqu’il fût un enfant presque en ce temps ancien,
Et quoiqu’il eût, je crois, pour maître un Pharisien.
Je crois qu’il aidait même, autant qu’il m’en souvienne,
Au supplice d’un fou qui s’appelait Étienne,
Le plus fou des chrétiens ! — Je te reconnais bien,
Mais ton nom, quel est-il, ami ?
Je suis chrétien,
Et je me nomme Paul.