Attends ! Le Sétia prend un parfum plus doux
Dans un vase obsidien. — Gyrine, donne-nous
Ces quatre coupes, là, sur ce coffre d’érable,
Et ne les heurte pas, prends garde…
Misérable !
Viens, donne-moi ton bras !
qui tombe à ses pieds).
Ah !
L’autre bras !…
Debout,
Pauvre esclave !
Toi, femme, entends-moi jusqu’au bout.
Comment ! ce tapissier va faire une harangue ?
Peut-être un Cicéron !
Fais-lui couper la langue !
Ne ris pas, duumvir ; toi, Juif, sois grave aussi.
J’ai lu dans un traité de Sénèque ceci :
Auguste, l’empereur qui fut d’abord Octave,
Soupait chez Védius Pollion. Un esclave,
En les servant, brisa des cristaux. Le méchant
Pollion ordonna qu’on jetât sur-le-champ
Dans un vivier l’esclave, et qu’il devînt la proie
De ce monstre des eaux, la hideuse lamproie ;
L’esclave cependant, frissonnant de terreur,
Vint tomber, criant : grâce ! aux pieds de l’empereur.