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ACE 7

Accroire. Mettre sous la loi d’autrui, confier ; comme « accroire quelque argent. « (Nicot.)

Accroisseur. [Enchérisseur. (La Curne, Glos. Fr.)]

Accroué. Accroupi. Rabelais, liv. 5. ch. viii. dit : « Et « nous mena en tapinois et silence droit à la caige en « laquelle il étoit accroué. » Ce mot vient d’accurvatus fait de curvare, d’où corvée dans la signification de certaine prestation corporelle qu’à Metz on nomme crouée, et qui consiste à se courber pour remuer la terre.

Accubes. Repaires, lifs, selon le R. d’Arlus de Bretagne : « Ils tendirent pavillons et accubes ; » de accumbo.

Acée. Bécasse ; de acceia ; et celuy-cy de acus, aiguille, à cause de son long bec.

Acense. [Cens, revenus. (La Curne, Glos. Fr.)]

Acenser. Mettre à prix de cens, prendre à cens et ferme. Nicot. ;

Acenseur. [Fermier. (La Curne, Glos. Fr.)]

Acermenter. [Tailler la vigne. (La Curne, Glos. F.)]

Acertenées. Rendues certaines, assurées. Marol, 2. liv. de la Métamorphose dit :

Elle bailla ce corbillon en garde
Entre les mains des trois pucelles, nées
Du roy Cecrops, sans ce qu’acertenées
Pallas les eust de Festrange merveille.

Accertener. Assurer, rendre certain de quelque chose. (Nicot.)

Acertes. À bon escient, affectueusement, sérieusement. Monet.)

Acesiné. Bien en point.

Belle, gente et acesinée. (Perceval.)

Acesmé. Assaisonné ; d’où vient le mot de Languedoc, assema. Ou couvert, armé, et orné.

Et de ses armes acesmés. (Perceval.)

La pucelle au corps acesmé
Quand meust l’huys defermé. (R. de la Rose.)