Page:Borel - Rapsodies, 1868.djvu/68

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

À THÉOPHILE GAUTIER,
POÈTE



LA FILLE DU BARON.


 
Non ! rendez-moi mon bachelet ;
Mon humble cœur est son varlet !

Sèche tes pleurs, fille adorée.
Tu peux puiser dans mon trésor ;
Veux-tu briller à la vesprée ?
Prends tous ces velours et cet or !

Non ! rendez-moi mon bachelet ;
Mon humble cœur est son varlet !

Peux-tu préférer, ô ma fille !
Ce tant pauvret à d’Archambault,
Dont l’estoc près du trône brille,
Et qui même au roi parle haut.